Page:Pétrarque - L’Ascension du mont Ventoux.pdf/16

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comme il me rappelait et me désignait une route plus directe, je lui répondis que j’espérais trouver d’un autre côté un passage plus facile, et que je ne craignais point un chemin plus long, mais plus commode. Je couvrais ma mollesse de cette excuse, et pendant que les autres occupaient déjà les hauteurs, j’errais dans la vallée sans découvrir un accès plus doux, mais ayant allongé ma route et doublé inutilement ma peine. Déjà accablé de lassitude, je regrettais d’avoir fait fausse route, et je résolus tout de bon de gagner le sommet. Lorsque, plein de fatigue et d’anxiété, j’eus rejoint mon