Page:Pétrarque - L’Ascension du mont Ventoux.pdf/35

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

davantage, et de même que saint Augustin, après avoir lu cela, n’alla pas plus loin, ma lecture se borna aux quelques paroles que je viens de citer. Je réfléchis en silence au peu de sagesse des mortels qui, négligeant la plus noble partie d’eux-mêmes, se répandent partout et se perdent en vains spectacles, cherchant au dehors ce qu’ils pourraient trouver en eux. J’admirai la noblesse de notre âme si, dégénérant volontairement, elle ne s’écartait pas de son origine et ne convertissait pas elle-même en opprobre ce que Dieu lui avait donné pour s’en faire honneur. Pendant cette descente, chaque fois