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tions auxquelles ils étoient assujettis, au moyen d’une somme convenue. Par exemple le Prince ordonne la levée du vingtième des revenus d’une Province, & la Province fait offre d’une somme qui est acceptée ; on dit qu’on lui a fait un abonnement.

Un particulier donne une somme pour aller au spectacle pendant l’année, quand il jugera à propos ; c’est un abonnement.

Abonnement de dixmes, est une convention faite entre un Décimateur & les habitans d’une Paroisse, qui se chargenr de payer annuellement une certaine somme ou une certaine quantité de denrées, pour être déchargés de la dixme. Quoique ces sortes de conventions soient permises, elles ne durent néanmoins que pendant la vie du Décimateur, & elles n’obligent aucunement ses successeurs.

Les deux premières syllabes de ce mot sont brèves, la troisième est très-brève, & la dernière moyenne au singulier, & longue au pluriel.

Le pluriel se forme en changeant le t final du singulier en un s ; qui suit la régle générale des pluriels. Voyez la lettre S.

Il faudroit supprimer un n qui est oisif, changer le dernier e en a, & écrire, d’après la prononciation, Abonemant, pour les raisons que nous donnons en parlant de ces lettres. des lettres oisives.

ABONNER ; verbe actif de la première conjugaison, lequel se conjugue comme chanter. Jura vendere vel redimere. C’est vendre ou achetter pour une somme liquide, un droit indéterminé, & sujet à variation par la nature. C'est ainsi qu’un marchand s'abonne avec le fermier des droits imposés sur sa marchandise ; qu’on


s'abonne pour aller au spectacle ; que le Souverain abonne des Provinces, des Communautés pour des sommes déterminées, & les libére aiufi d’une impolitioa éra.. : bhe ; qu’un Chapitre, un Bénéfi— cier abonne fes dîmes.

Abonner signifie quelquefois en J~ · rifprudençe,. ah.éner, échanger ; ce qui a lieu ruand un Valfal le ra— chete de fon hommage, ou le chan· ge.en qu~ (qu’autre devoir.

Ce verbe est encore pronominal réfléchi. 01} s’ahonne pour payer moins.

Les trois syllabes de ce mot (ont brèves~ quand le r fin~l eft muet,. comt.ne il arrive en converfati·’n,. devant une confonne, & à 1~ fin d’une période : mais la. troilième fyllabe devient longue, dès que ce r fe fait fe mir, comme cda fe doir, s’il précède une V ? yt : lle en lifant ; ou dans le difcours fourenu.

La quantité profodique des autres temps de ce ve1be. fuit les régler données pour la quantité des temps pareils du verbe chanter. Voyez. atl mot 11erhe, les régl~ :  : s indiquées.

Il faudroit supprimer tin n qui. eft oiftf. & éc : ire, J’après lapte— nonciation,.abancr. Y oyez lettres· oifi..— es.

ABONNI, IE ; ~ participe.a~jeél : if. MeliarJa.aus. Ct : mor bgr.ttie aug— rnemé en bonté. lJcs liq~eurs abon— nies.

Les trois fyllahes font brèves : uJ 6ngulier mafculin ; mais la troifiè— me devient : ongue au pluriel & atl féminir>.

Ce moc employé com01e ad jeétif ne dott pas régultèrement précéder— le 1ubll : anuf auq~tel il fe rapporte. On nt : dua pas des abonJ.i.sjruits·. ma1s desjtuttJ ahormis.

Il faudroit suppruner un n qui