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PRÉFACE. 13

rités de la Religion révélée ; on rapporte tout ce qui est fondé sur l’Ecriture, la Tradition & les Décrets des Conciles œcuméniques ; on parle aussi des Hérésies qui ont si souvent déchiré le sein de l’Eglise, & qui, en troublant la tranquillité des Empires, ont excité le feu de la sédition & de la révolte.

La Philosophie enseigne tout ce qui tend à exercer la raison á la perfectionner. La Logique apprend à penser, á juger & á raisonner. La Métaphysique traite, 1°. de l’existence de Dieu, de son essence, de ses attributs, de sa providence, &c. 2° ; Elle traite de l’Ame, de son essence, de ses facultés, &c. La Morale apprend ce que nous devons á Dieu, ce que nous devons aux hommes avec qui nous vivons, & ce que nous nous devons à nous-mêmes ; & c’est sous tous ces points de vue que nous avons présenté les articles qui sont du ressort de la Philosophie.

Dans les matières de Physique, nous nous contentons d’indiquer certaines causes que l’on croit communément les plus vraies ou les plus vraisemblables ; nous en détaillons plus ou moins les effets selon que les objets nous ont paru plus ou moins utiles. Dans tout ce qui concerne les Mathématiques, nous nous sommes spécialement attachés à mestre ces objets abstraits à la portée de tout le monde, en donnant des dèfinitions & des explications faciles à saisir par ceux mêmes qui ne sont point versés dans ces Sciences épineuses. Les Mémoires de l’Académie des Sciences que nous avons assiduement consultés ont fourni la plupart des matériaux employés dans les articles de Physique & de Mathématique, pour y jetter plus d’intérét & plus d’utilité.

Tout ce qui regarde le Droit Civil & Canonique, le Droit Romain & le Droit Francois, y est traité d’aprés nos plus habiles Jurisconsultes & Canonistes, d’après les Edits de nos Rois, les Arréts des Cours Souveraines & les différentes Coutumes du Royaume.

Nous avons développé, avec la plus scupuleuse attention, les objets qui ont rapport à la santé des hommes, tels que la Médecine, la Chirurgie, l’Anatomie, &c. Nous disons les signes diagnostiques & les pronostics des maladies, & nous en indiquons les Cures d’après les Médecins les plus célèbres.

Nous n’avons point oublié la Médecine vétérinaire, dont la connoissance est un objet si important d’économie. Nous avons, en la traitant fait un usage particulier des Ouvrages de M. Bourgelat, qui a répandu tant de lumières sur cette partie.

Nous ne nous étendrons point ici sur méthode que nous avons