Page:Panckoucke - Le grand vocabulaire françois, 1774, T30.djvu/608

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CURARE ; fubftantif mafculin & cerme de Relation. Poifon en ufage parmi les Indiens qui habitent les rives de l'Orénoque. Ce poifon eit extrait d’une racine qui ne poufle ni feuilles, ni rejetons, & qui croît dans la vafe corrompue des étangs. Ce font des vieilles femmes qui le préparent, & elles perdent la vie pendant cette opération. Ilne fait aucun mal à ceux qui ont du fel dans la bouche ; mais fon effer eft fi prompt, qu'on n’a prefque jamais le temps d'employer ce remède *,

CUSI-CUS]I; fabftantif mafculin & terme de Relation. Efpèce de chat qui fe trouve en Amérique fur les rives de l'Orénoque. Il n'a point de queue , & fon poil reflemble à celui du Caftor. Il va la nuit à la chaffe des oifeaux & des ferpens. I fourre fa langue qui eft longue & mince, dans tous les trous; & s’il entre dans un lit où quelqu'un dor- me la bouche ouverte, il ne manque pas de la vifter *,

CYNÈTHE , poñte grec , natif de l'île de Chio ou Scio, fut le pre- mier qui raffembla à Syracufe des vers d'Homère , & les récita en pu- blis. L'ancien commentateur de

re le fait Auteur de l'hymne

en l'honneur d'Apollon, qu'on at- tribue pour l'ordinaire à Homère,

Cynèthe , fuivant le rapport d'Hy-

poftrate , vivoit vers la foixante-f-

xième olympiade, cinq cens & quel-

ques années avant J. C.

CYNÉTHON, poëte grec, natif de Lacédémone , vivoit fous la troi- fième année de la cinquième olym- piade , & 758 ans avant J. C, Il compofa quelques ouvrages cités par Éufçbe en fa chronique. L'an-



CxP tiquité a parlé avec éloge de ce poite.

CYPSÉLIDES ; (les) nom qu'on donne äune dynaltie de trois Princes a ont poflédé la fouveraineté de

orinthe pendant foixante- treize ans. Ce nom eft venu de celui de Cypfele I, parceque ce fuc lui qui ufurpa certe fouveraineté environ 650 ans avant l'ère chrétienne. Après en avoir joui trente ans il la laiffa à fon fils Périandre, qui la pofféda quarante ans ; après fa mort elle paffa à Cypfele Il fon fils, où felon d’autres , à Pfamméticus fon neveu,

D

DABAÏBA ; terme de Relation. Nom d’une Idole fameufe autrefois parmi les Indiens qui habitent entre Car- thagène & Panama, dans l’Amé- rique méridionale, Ils difoient que Dabaïba étoit une femme recom- mandable par fa vertu & par fa fainteté , qui avoit autrefois vécu parmi eux , laquelle après fa mort, avoit mérité les honneurs divins , & étroit devenue mère de l’Être fu- prême. Ils attribuoient au courroux de Dabaïba tous les météores ef- frayans, tels que leséclairs, le ron- nerre , &c.

DABIS ; terme de Relation. On voir au Japon, fur le chemin d'Ofaca à Sorungo , une ftatue coloffale de cuivre qui repréfente une certaine Divinité nommée ainf par quelques voyageurs ; peut-être elt-ce la mê- me que Daiboth. Quoi qu'il en foit , on préfente tous les mois à ce Dabis, une fille encore Vierge. Cette fille lui fait certaines quef- tions qu'on lui a apprifes. Ce Dieu, ou plutôtun Bonze, caché dans la ftatue du Dieu , farisfair à routes ces queftions. [1 fort enfuice de fa