Page:Panckoucke - Le grand vocabulaire françois - 1770 - T13.djvu/604

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offrir des facrifices à Cérès ; il ar- riva qu’elles furent enlevées par des pyrates, & que les ravifleurs, après avoir pris terre dans une île déferte, s’y endormirent. Hymenée faifir l'oc- cafion favorable , tue les rates, reviencä Athènes, déclare dans l'af. femblée du peuple ce qu'il eft, ce qui lui eft arrivé, & promet, fi on lui permet d'époufer celle dont il eft épris, qu'il la ramenera fans peine avec fes compagnes. Il les ra- mena, en effet, & devine le plus heureux des époux; c'eft pour cela

ue les Athéniens ordonnèrent qu'il eroit toujours invoqué dans la fo- lemnité des nôces | avec les Dieux qu'ilsen regardoienr commeles pro- vecteurs.

On repréfente ce Dieu fous la figure d'un jeune homme, ayant des cheveux blonds & une couronne de fleurs fur la tête. 11 tient de la main droite un #ambeau, & de la ganche un voile de coulenr jaune. En lui donne aufli une robe jaune & des fouliers jaunes. ,

Ce mot fe prend auf poëtique- ment pour le mariage. Vivre fous des loix de l'hymen, Les liens d'hy- menée,

Le 4 ne fe fair pas fentir, &le » final fe prononce comme dans le mot latin amen,

HYMETTE,; (le mont) montagne de Grèce, dans l'Arrique, près de la ville d'Athènes Elle eft fameufe danslesécrits desanciens,À caufe de T'excellenrmiel qu'on y recueilloir,

HYMNAIRE; {ubftantif mafeulin. Hymnarium. Verme de liturgie. On a ainfi appelé un livre qui contenoit les hymnes qu'on chantoit à l’églife.

HYMNE; fublantif des deux genres. Hymnus. Cantique qui fe chanre dans nos églifes en l'honneur de la Divinité, Saint Hilaire, Evêque de

HYM

Poitiers, paffe pour le premier qui ait fait chanter des hymnes ou can-

” tiques dans les églifes. On voit ce- pendant par le traité d'un anonyme contre Archemon , héréfiarque du troilième fiècle, que l'ufage de com- pofer des hymnes pour les églifes, eft plus ancien que Saint Hilaire, puifque l’auteur du traité y parle des hymnes que chantoient les fidèles dès le commencement de l'églife. On doit À Saint Ambroife & au poëre Prudence la plupart des hymnes du bréviaire, On eftime ceux du poëte Sanreuil.

Hymne, fe dit aufli d’une forte de poëme qui étoit ufité chez les an- ciens, pour célébrer leurs Dieux & leurs héros. Orphée & Linus pal sèrent chez les Grecs pour auteurs des premiers hymnes, & il nous M refte, parmi les poëfies d'Homère, un recueil d'hymnes en l'honneur des Dieux. Celui qu'il a compofé fur la naïffance de Vénus, eft rem pli d'images agréables. « La Déelle, » dit-il, à peine fortie de la mer, » elt portée fur les eaux par un » zéphir ; elle arrive en Cypte : les » Heures, filles de Thémis & de » Jupiter , accourent fur le rivage » pour la recevoir; & après l'avoir » parée comme une immorrelle , » elles la conduifenc au palais des » Dieux, qui, frappés de fa beauté, » recherchent à l’envi fon alliance, » Un autre hymne à la même Déelfe, eft employé tout entier à peindre fes amours avec Anchife. £

HYMNIA ; terme de Mythologie & furnom fous lequel Diane avoit un Temple dans l'Arcadie. C'étoit une Vierge qui étoic fa prêtrefle, mais Ariftocrate ayant voulu la violer F on mit à fa place une femme mariée.

HYMNODE; fubtantif mafculin. Les Grecs dorfhoient ce nom à ceux