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assemblée devant loverzep.

les autres. Vous m’avez parlé d’une guerre émue entre le roi de Norgalles et le duc de Cambenic : de quel côté pensez-vous que soit le bon droit ? — Du côté du duc Escaus : car le roi Tradelinan avait profité d’un séjour du duc à la cour du roi Artus pour fortifier un château qui donne entrée à la terre de Cambenic : mais plus tard, le duc Escaus l’a repris et donné à un preux chevalier, ami de l’une des deux filles de Tradelinan. »

Gauvain reconnut, dans le preux chevalier dont parlait l’ermite, son frère Agravain qu’il avait naguères retrouvé dans ce château des marches de Norgalles. « Jusqu’au présent jour, continua l’ermite, le duc a gardé l’avantage ; mais, comme il a perdu son fils, il ne voudra pas entendre à la paix avant d’avoir vengé cette mort. — J’irais volontiers, dit mess. Gauvain, à l’assemblée dont vous me parlez, si vous pouviez m’indiquer la voie. »

L’ermite fit un signe au clerc qui se leva et conduisit aussitôt mess. Gauvain jusqu’aux abords de Loverzep. En sortant de la forêt de Brequehan, ils virent les deux partis déjà aux prises. Les chevaliers du roi de Norgalles semblaient en avoir le meilleur. Mess. Gauvain,

    avons vu (t. I, p. 315), armé chevalier par mess. Gauvain. C’est le même fonds de récit vaguement suivi par l’auteur du roman de Tristan.