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et observations grammaticales.
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sation, ou réclamer contre une mesure, un décret du souverain. Telle était chez les Normands la Clameur de haro.
P. 112. Il fondait en larmes. On a dû remarquer avec quelle facilité les héros de nos chansons de geste et de nos romans fondent en larmes et se pâment de douleur. Nous sommes aujourd’hui plus durs et plus difficiles à émouvoir que ne l’étaient Charlemagne, Artus et Lancelot. Sans doute, les poëtes et les romanciers ont trop multiplié ces témoignages involontaires d’attendrissement ; mais il faut bien qu’on ne les trouvât pas, de leur temps, aussi exagérés qu’ils nous le paraissent aujourd’hui.
P. 128. Une manche de « samit » jaune. Le samit était, je crois, une espèce de taffetas. Le mot vient du grec ἑξαμίτον, ou peut-être de l’île de Samos d’où l’on tirait la plus belle soie.
P. 132. La fête de Noël, que le roi Artus a choisie pour tenir « cour plenière ». Le texte dit : cour enforcée, ce qui n’est pas exactement ce qu’on a plus tard entendu par Cour plénière.
P. 133. Seigneurs, vous êtes « mes hommes ». C’est-à-dire j’ai reçu votre hommage ; vous me devez conseil et service.
P. 135. Un « bailli » convoiteus met tout à destruction. Bailli est ici le régent, celui qui gouverne en l’absence ou pendant la minorité du seigneur naturel. De bajulus, bâton, on a fait bailli, celui qui tient le sceptre, le bâton. Le bail et la baillie sont le gouvernement, le pouvoir. À la page 310, bail est pris dans un autre sens.
P. 137. On apporta les « Saints. » Les reliques de saints