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Examen Chymique

m’en rendirent trois ſacs à la récolte. Cette production me frappa ; mais le peu d’accueil que les payſans firent à cette nourriture, à laquelle je ne trouvois moi-même rien de ſupérieur, me l’auroit fait abandonner, ſi la lecture des ouvrages de M. Duhamel ne m’eût encouragé. Comparant ce qu’il en dit avec la petite épreuve que j’avois faite, je me décidai à la cultiver en grand, perſuadé que ſi le palais de nos payſans Limouſins trop délicaté par les châtaignes, ne pouvoit s’y accoutumer, quelques années de miſere les y forceroient. Malheureuſement, les ſuites n’ont que trop vérifié ma conjecture ; & qu’en tous cas on pourroit s’en ſervir utilement pour la nourriture de cochons, dont le débit fait une branche eſſentielle du commerce de la Province.

n’ayant donc pour objet, dans cette culture, que d’augmenter la matiere de la nourriture des animaux, & conſidérant l’exceſſive cherté de la culture à bras dans le canton que j’habite, je