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Mémoire

réduite en pulpe au moyen d’une rape. Cette pulpe ayant été preſſée dans un ſac de toile forte, elle a fourni un ſuc blanchâtre & très-amer. J’ai délayé le marc dans l’eau, & j’ai paſſé cette eau toute trouble à travers un tamis ; elle a dépoſé bientôt ſpontanément une poudre blanche qui, lavée, puis décantée & deſſéchée, offre tous les caractères de la fécule des marrons d’Inde n’ayant plus l’odeur déſagréable de la bryone ni ſa ſaveur amère.

Lorſqu’on a nettoyé exactement les racines de flambe & de glayeul, on en ſépare les fibres chevelues, on les pele & on les rape ; puis on les ſoumet à la preſſe dans de la toile ſerrée, & l’on en obtient par le lavage une fécule blanche que l’on fait ſécher.

C’eſt en ſuivant la même méthode que j’ai procédé à l’extraction des ſucs & des fécules de la petite chélidoine & de la fumeterre bulbeuſe : il faut ſeulement obſerver de choiſir ces racines très-succulentes & de les employer nouvelles.