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Mémoire

thode. Cette méthode n’a rien de nouveau pour ceux qui ſçavent que les Inſulaires du nouveau Monde n’en ont pas d’autres pour enlever au magnoc & à l’yucca, des ſucs très-vénéneux, & obtenir enſuite une ſubſtance farineuſe dont ils ſe nourriſſent dans quelque tems que ce ſoit.

On choiſit le chiendent gros & bien nourri ; on le nettoye & on le hâche, puis on le fait ſécher & mettre en poudre fine. On a ſoin de n’employer que la premiere poudre.

Ce ſeroit peut-être ici le lieu de déterminer la nature des ſucs de chacune des plantes dont je viens de parler, d’indiquer la proportion des fécules qu’elles contiennent par comparaiſon avec celle de leur partie fibreuſe, d’examiner enſuite ſi l’on ne pourroit pas rendre ces dernieres propres à quelques uſages économiques, ou les convertir également en fécules par des manipulations particulieres : mais toutes ces recherches m’éloigneroient de l’objet mis