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ſur les Végétaux nouriſſans.

Tous ces exemples de fécondité atteſtés par les autorités les plus reſpectables, & que l’expérience juſtifie tous les jours, prouvent combien la force végétative agit dans la tige, la ſemence, les racines de la pomme de terre, & qu’un petit coin de jardin qui en ſeroit planté, ſuffiroit dans un temps de diſette, pour procurer à une ſamille très-nombreuſe, de quoi ſubſiſter juſqu’au retour de l’abondance. Faſſe le Ciel que ce temps ſoit loin de nous ! mais enfin s’il arrivoit, nos malheureux concitoyens en jouiſſant de ce bienſait que nous devons à la découverte du nouveau Monde, ne ſe trouveroient-ils pas dédommagés en quelque forte de ce préſent ſatal apporté preſque en même-temps de ces mêmes contrées ?

On a confondu, & on confond encore tous les jours la patate & le topinambour avec la pomme de terre, & malgré les réflexions judicieuſes que M. le Chevalier Muſtel a ſaites à cet égard, rien n’eſt encore plus commun, que de voir les Auteurs donner ces différens noms à la même Plante, ce qui occaſionne des mépriſes continuelles qu’on ne