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ſur les Végétaux nouriſſans.

réſulte de l’une & de l’autre mixtion, eſt bis, compacte & de mauvais goût.

Quand toutes ces méthodes ſeroient moins défectueuſes qu’elles ne le ſont réellement, elles manquent absolument le but qu’on ſe propoſe, celui d’épargner les frais de cuiſſon & de manipulation ; car il en coûtera autant pour le moins à raper ou à deſſécher les pommes de terre : non-seulement il ſaut les cuire, mais encore les écraſer & les manier afin de leur donner la conſiſtance & la forme d’une pâte tenace & viſqueuſe, pour qu’elles produiſent les effets que nous avons détaillés précédemment.

Réſumons. On ne peut donc douter que ſi le froment & le ſeigle étoient extrêmement rares, & que leur cherté obligeât les hommes à chercher dans les autres grains de quoi y ſuppléer, il ne fut préférable d’avoir recours au mélange des pommes de terre ; elles ſerviroient en outre à donner aux autres farineux qui reſteroient à notre diſpoſition, un degré de bonté de plus. On ſait que dans des temps de diſette, le beſoin, incapable d’aucunes recherches quand il eſt exceſſif, conduit