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Recherches

que pour multiplier encore les moyens de préparer du pain, mon projet eſt d’enlever à la Normandie ſon cidre & au deſſert ſes plus grandes reſſources : j’aurois beau rappeler tout ce que j’ai écrit pour prouver que perſonne n’a déclaré une guerre plus ouverte, que moi, à tous ceux qui atteints de la manie de vouloir tout convertir en pain, propoſent journellement de donner cette forme à beaucoup de corps qui n’y ſont pas propres, & d’altérer par leurs mélanges ceux que la Nature ſemble avoir voués plus ſpécialement à cette préparation, on ne m’en prêteroit pas moins les idées les plus folles & les plus ridicules.

Voilà donc l’amidon, non-seulement dans les racines, dans les écorces, dans les tiges & dans les ſemences, mais encore dans les fruits ; reſte maintenant les feuilles & les fleurs, dans leſquelles je n’aſſurerois pas qu’on ne parvînt à l’y découvrir un jour, d’autant mieux que pluſieurs d’entr’elles examinées, m’ont déjà fourni un mucilage qui s’en rapproche beaucoup ; alors on dira : tous les organes des Plantes ſont propres à la formation de l’amidon comme à celle du ſucre ; deux ſubſtances, dont la nature & les propriétés ſont différentes.