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ſur les Végétaux nouriſſans.

tions avant d’en faire uſage : elles conſiſtent à expoſer ce grain à la chaleur du four avant de le porter au moulin, à bien faire cuire le pain où il entre, & à attendre pour le manger qu’il ſoit parſaitement refroidi. Ces précautions ſi ſimples, devroient toujours être obſervées dans les cas où l’on eſt forcé de ſe nourrir des grains trop nouveaux ; ce ſeroit le moyen d’éviter les maladies qui règnent ſi fréquemment en automne, & dont on ignore ſouvent la véritable cauſe.

En général, toutes les Plantes dont les feuilles, les tiges & les ſemences ont quelqu’analogie avec celles du froment, peuvent ſervir de nourriture à l’homme & de pâturage aux animaux. On peut en écraſer groſſièrement les ſemences, & les manger ſous la forme de gruaux ; il y en a de ſi délicates, que les Polonois & les Prussiens les préfèrent au riz & à la ſemoule : tel eſt le panicum ſanguinale & le feſtuca fluitans. On peut encore les réduire en farine, & les mêler avec celle du blé ou du ſeigle ; mais ce mélange ne ſauroit avoir lieu ſans diminuer la légèreté & la ſaveur du pain qui en réſulte.