Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/452

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
434
Recherches

Que de grains expoſés à la rapine d’animaux avides, qui ſemblent ſe réunir pour partager notre ſubſiſtance, & préjudicier à la bonté de celle qu’ils nous laiſſent ! Si les colombiers de volière étoient fermés durant les ſemailles & la moiſſon on empêcheroit ces nuées de pigeons de fondre ſur les ſemences, & leur nourriture en veſce ou autres grains ne conſommeroit pas autant ; ſi l’on faiſoit toujours peur à ces bandes de francs-moineaux par des épouvantails, ou que la tête de ces ennemis ailés fût à prix, comme dans quelques États d’Allemagne, on préviendroit leur larcin annuel, qui va à près d’un demi-boiſſeau pour chacun ; enfin, ſi on ne négligeoit point de tendre des piéges aux rats, aux mulots, le Cultivateur verroit-il ſi ſouvent le grain enlevé au moment où il vient de le confier à la terre, comme le dépôt le plus précieux de la ſociété ?

Un autre fléau non moins terrible, ce ſont ces eſfaims d’inſectes ſi redoutables à cauſe de leur petiteſſe, de leur voracité & de leur prodigieuſe multiplication, que nous avons le plus grand intérêt d’exterminer, puiſque leur