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ſur les Végétaux nouriſſans.

couches, de renouveler celui qui ſe trouve interpoſé entre chaque grain, ſi enfin on ne vient à bout d’en interdire l’accès aux animaux deſtructeurs. Mais que produiroient tous ces ſoins, toutes ces attentions, ſi le magaſin eſt mal conſtruit, ſitué ſur un ſol humide, dans une expoſition déſavantageuſe, tenu malproprement & ouvert de toutes parts, ſi pour tranſporter le blé par eau ou par voiture, on ne le dérobe aux injures de l’air, & on n’emploie les mêmes précautions que pour empêcher le ſel & la chaux de ſe réſoudre & de s’effleurir ? Quoi, parce que le grain n’a pas un effet auſſi effrayant dans ſa détérioration, s'enſuit-il que cette détérioration ne puiſſe avoir une ſuite encore plus funeſte par les maladies que les blés gâtés occaſionnent ? Faut-il s’étonner ſi cet objet nous a tant intéreſſés dans les articles qui traitent de la conſervation & du tranſport des grains Voyez le Parfait Boulanger.

Garder les blés dans des ſacs iſolés les uns des autres de toutes parts, nous paroît la meilleure méthode de les conſerver ſans frais & ſans ſoins, elle convient aux particuliers les