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Recherches

qui s’en nourrit : en ſuppoſant que le ſucre ſoit auſſi nutritif qu’on le prétend, la pulpe des cannes d’où on le retire dans l’état brut, doit l’être davantage.

L’aſſaiſonnement, cette partie conſtituante de l’aliment, eſt pour l’ordinaire ſalé ou ſucré ; alors il affecte une configuration particulière, tantôt c’eſt celle du ſel marin, tantôt celle du ſucre dont l’eau eſt le diſſolvant : lorſque l’aſſaiſonnement au contraire eſt piquant ou aromatique, ſa nature eſt plutôt huileuſe que ſaline, & il ſe diſſout plus volontiers dans les liqueurs ſpiritueuſes ; mais il réſide dans les différentes parties des végétaux, & ſur-tout dans cette pellicule plus ou moins dure, plus ou moins épaiſſe qui les revêt à leur ſurſace extérieure, & que l’on nomme vulgairement l’écorce, dont aucune partie de la fructification n’eſt exempte ; elle paroît être aux végétaux ce que la peau eſt aux animaux : à ce ſujet, qu’il me ſoit permis de hasarder quelques réflexions, elles ne ſont nullement étrangères à l’objet que je traite.

Sans vouloir examiner ici quelles ſont les fonctions de l’écorce dans l’économie végétale,