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ſur les Végétaux nouriſſans.



Huitième Objection.


Faudra-t-il donc pour récolter beaucoup de pommes de terre, détruire ou abandonner nos prairies & y employer nos bonnes terres à blé ? d’ailleurs en s’appliquant trop à la culture de ces racines, ne négligera-t-on point celle du froment, toujours préférable ?


Réponse.


Il ne s’agit pas de ſubſtituer à la culture du blé & du ſeigle celle des pommes de terre, ni de déranger l’ordre ordinaire des récoltes ; ces racines réussiſſent dans tous les terreins bons & médiocres, leur production, à la vérité, eſt toujours relative à la nature du ſol, à la qualité des engrais, à la bonté de l’expoſition & aux ſoins intelligens qu’on en prend.

Toutes les terres ne ſont pas propres à la culture des grains, il n’y en a point dont les pommes de terre ne s’accommodent, pourvu qu’elles ſoient aſſez flexibles pour céder à l’écartement que les tubercules exigent pour groſſir & ſe multiplier ; elles viennent mal dans une terre trop forte, elles y contractent