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Recherches

Les cochons aiment les pommes de terre, & il eſt difficile de trouver une matière plus ſubſtancielle, plus ſalubre, qui convienne mieux à leur conſtitution & aux vues que l’on a de les engraiſſer promptement & à peu de frais ; mais ils ne ſont pas les ſeuls animaux qu’on puiſſe nourrir ainſi, tous les autres s’en accommodent également : dans la ſaiſon où ils ne ſauroient trouver de quoi paître, il faut alors y ſuppléer par les fourrages ſecs qui donnent moins de lait ; les Fermiers feront indemniſés au-delà de la dépenſe qu’ils font pour nourrir ainſi leurs vaches, par la quantité de beurre & de fromage qu’ils en tireront en hiver. Le déſaut de ſubſiſtance empêche les habitans des pays où il y a des pâturages, de faire des élèves pendant l’été, en ſorte que les uns négligent cette branche de commerce ; que les autres vendent leurs beſtiaux à l’approche de l’hiver ; au moyen des pommes de terre, ces difficultés n’auraient plus lieu, & on auroit de quoi engraiſſer les animaux de toute eſpèce.