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ſur les Végétaux nouriſſans.

« Je ſuis perſuadé & je l’ai dit dans un Ouvrage prêt à paraître, qu’il y a peu d’alimens auſſi ſalutaires, & qu’il n’y a point de farineux non fermentés, dont on puiſſe manger une auſſi grande quantité ; je le crois fort préférable au maïs, au ſarraſin, au millet & même au riz : on peut en manger ſans dégoût à peu-près auſſi ſouvent que du pain : il n’a beſoin d aucune préparation au ſortir de la terre ; on peut le cuire & le manger ; c’eſt bien de tous les fruits des deux Indes, celui dont l’Europe doit bénir la découverte : on ne peut trop en encourager la culture, & je ne puis trop en recommander l’uſage. Le même Auteur aſſure encore dans ſon Traité des maladies des Nerfs, tome II, partie I, page 14, qu’il a vu pluſieurs exemples de femmes qui ne pouvoient ſoutenir d’autre légume que les pommes de terre ; ce farineux doux, peu ſavoureux, il eſt vrai, mais très-digeſtible, & qui eſt de tous les légumes celui dont on peut généralement manger une grande quantité ſans en reſſentir aucune incommodité.