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Recherches

qu’on ne trouvât plus enſuite à ſe défaire des grains une fois remplacés par ces racines, ou que du moins leur prix devînt ſi médiocre, que le Fermier courût peut-être les riſques de ne pas trouver dans la vente de quoi payer les Impoſitions & le Propriétaire ?


Réponse.


On mangera toujours du pain de froment & de ſeigle dans les villes ; il faut bien que les campagnes y pourvoient. En Alſace & en Lorraine, il n’eſt guère poſſible de voir ſans une ſurpriſe mêlée d’admiration, cette quantité prodigieuſe d’animaux de toute eſpèce, ce nombre conſidérable de domeſtiques que-renferment toutes les métairies : les pommes de terre en ſont cependant la principale ſource ; elles permettent d’avoir un nombre conſidérable de beſtiaux, ce qui facilite la culture des terres, l’abondance des engrais & le nettoiement des mauvaiſes herbes : on conſomme dans ces endroits fort peu de grains ; on en vend beaucoup, rarement il en reſte ; par-tout ou il y a des rivières navigables, on trouve aiſément à ſe défaire de ces denrées