Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/58

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
40
Recherches

deſſéché & combiné cette matière, que ſans une macération ou une décoction préalable, il ſeroit impoſſible aux agens digeſtifs d’en obtenir aucune nourriture.

Je ſais bien que quand les hommes ſont forts, & qu’ils ſatiguent par l’exercice, il n’y a point d’aliment que leur eſtomac ne puiſſe digérer ; mais, lorſque d’une part la conſtitution eſt foible, que de l’autre, l’aliment a une ſorte de ſolidité, il faut bien pour en obtenir une nourriture légère, ſéparer la matière nutritive, & la débarraſſer de toute ſubſtance fibreuſe, telles ſont les extraits, les gelées & les robs qu’on retire des bois, des écorces, des os, des cornes, &c. toutes matières ſolides qui, diviſées & avalées dans cet état, opéreroient plutôt l’effet du leſt, que celui d’une nourriture légère : car enfin, pour qu’une ſubſtance nourriſſe, il ſaut qu’au moins l’eſtomac en diſſolve une partie.

Le mucilage étendu & combiné avec l’aſſaiſonnement, accompagné de moins de leſt poſſible, produira conſtamment l’effet d’une nourriture légère ; la chair tendre des jeunes animaux, le pain le plus blanc & le