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ſur les Végétaux nouriſſans.

parce que ſouvent leur uſage a arrêté des dévoiemens & guéri des maux d’eſtomac. Le lait, le ſucre, le miel, les farineux légers, le pain bien levé, ſont encore ſuivant ce principe, des alimens médicamenteux ; c’eſt-à-dire, qu’en nourriſſant beaucoup & promptement, ils réparent les pertes & les déſordres en agiſſant comme des mucilages doux, peu aſſaiſonnés & qui ne ſatiguent point.

Un bon choix dans les alimens, & beaucoup de prudence pour en uſer, voilà ſouvent ce qui devient des remèdes ſalutaires dans une infinité de cas. L’expérience fait voir que les hommes qui ne ſont pas ſuffiſamment nourris, ou que leur pauvreté condamne à ne ſe nourrir que d’alimens trop groſſiers ou détériorés, ſont radicalement guéris du ſcorbut & de beaucoup d’autres dépravations des humeurs, par l’uſage d’une nourriture plus abondante, plus ſubſtantielle & plus appropriée aux organes.

J’obſerverai en terminant cet article, qu’il y a une infinité de circonſtances où ayant intention de réparer par une nourriture légère les forces épuiſées, on ſatigue l’eſtomac en