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Recherches

Si, comme nous l’avons dit, la nourriture légère conſiſte dans le mucilage preſque pur ; que la nourriture ſolide doive renfermer, outre le mucilage, un tiers environ de ſon poids de leſt, on peut établir que la nourriture groſſière fera celle où cette dernière partie ſe trouvera en proportion égale avec la matière nutritive ; ainſi toutes les racines & les plantes potagères, comme les carottes, les navets, les choux, les pommes de terre, les ſemences farineuſes avec une partie de leur écorce ſous la forme de bouillie ou de pain, produiront l’effet d’une nourriture groſſière.

Tous les jours on dit & on répète que l’uſage d’un aliment eſt nuiſible à tel tempérament à cauſe de ſon mucilage trop épais & trop groſſier ; mais ſuivant toute apparence, on a encore ici confondu le leſt : car le mucilage eſt plus ou moins nutritif relativement au corps d’où on le retire ; il eſt même poſſible de lui donner à volonté la mauvaiſe qualité qu’on lui impute, il ſuffira d’augmenter ſa conſiſtance & ſa viſcoſité par l’évaporation des parties fluides. Voilà une nouvelle