Page:Parny - Chansons madécasses.djvu/47

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Et tout-à-coup il reparoît
Plus près de celle qu’il adore.
Léda, conduite par l’Amour,
S’assied sur les fleurs du rivage,
Et le cygne y vole à son tour.
Elle ose sur son beau plumage
Passer et repasser la main,
Et de ce fréquent badinage
Toujours un baiser est la fin.
Le chant devient alors plus tendre,
Chaque baiser devient plus doux,
De plus près on cherche à l’entendre,
Et le voilà sur les genoux.
Ce succès le rend téméraire ;
Léda se penche sur son bras ;
Un mouvement involontaire
Vient d’exposer tous ses appas ;
Le Dieu soudain change de place.
Elle murmure foiblement ;