Page:Pataud, Pouget - Comment nous ferons la Révolution, 1909.djvu/247

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rapidement des désordres organiques graves, sinon la mort.

Dans cette voie de l’amélioration technique et hygiénique, on arriva à des résultats considérables. Ainsi, grâce à des agencements scientifiques et à divers procédés et méthodes, le travail des égoutiers n’offrit plus les dangers redoutés ; dans les verreries, le soufflage mécanique et la fabrication également mécanique des verres à vitres furent généralisés et, grâce à des aménagements hygiéniques, ces travaux cessèrent d’être un infernal labeur ; dans l’industrie du fer, de l’acier, dans les usines de produits chimiques, dans les manufactures de tissage, — partout ! — des transformations de même ordre s’opérèrent.

Le travail de blanchisserie qui était resté si primitif, avec les petites. boutiques où le triage des linges éparpillait les germes des maladies infectieuses, avec les lavoirs mal agencés et incommodes ; ce travail qui, quand on avait tenté de l’industrialiser, ne l’avait été qu’au détriment de la santé des ouvrières, car il devenait pour elles plus meurtrier encore, — fut modifié de fond en comble.

La panification qui, jusqu’au vingtième siècle, était restée préhistorique, fut bouleversée aussi ; les fournils infects et mal aérés furent supprimés ; le geindre ne mêla plus sa sueur à la pâte, la machine fit le travail du pétrissage.

Maintes autres industries furent également transformées de fond en comble. Aucune branche de l’activité humaine ne fut délaissée ; en toutes, le génie inventif apporta des perfectionnements qui décuplaient