Page:Paul Leroy-Beaulieu,Le travail des femmes au XIXe siècle,1873.djvu/29

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une branche d'industrie presque complétement féminine. Le blanchiment des tissus, l'impression sur étoffes furent aussi améliorés par des découvertes ingénieuses; et l'on vit la main-d'œuvre des femmes jouer aussi un rôle notable dans ces opérations secondaires dont elles étaient auparavant éloignées.

Ce ne fut pas seulement l'industrie du coton qui se trouva ainsi arrachée aux chaumières et transportée dans de vastes usines. À pas plus ou moins inégaux, toutes les industries textiles suivirent cet irrésistible mouvement : le lin d'abord, puis la laine, et enfin la soie. Les tisserands de soie de Spitalfieds durent, eux aussi, se soumettre aux métiers à la vapeur. Ainsi, en un demi-siècle, dans la Grande-Bretagne toutes les industries textile Le Uavail à la main y est devenu pour ainsi dire impos- sible, Ces vastes machines à vapeur ont fait le vide dans les chaumières, où se filaient et se tissaient mo- destement les étolles, et ont aspiré dans le sein des manulactures Loute cette population de fileuses et de





se sont trouvées transformé


tisserands. Ce n'a pas été sans résistance que ce chan gement s'est opéré; un a vu de pauvres femmes per- sister à recourir à leur rouet ou à leur quenouille pour gagner ub perny où un demi penny par jour, L'An- gleterre à retenti des cris de detresse des kandloom- weavers (tisserands à la main), et une enquête parle- mentaire mitau jour leurs souffrances. Mais l'industrie a passé par-dessus 6





outi= nismes ingénieux et à

s miséres eLecs ruines, miant à perfectionner ces méc