Page:Paul Leroy-Beaulieu,Le travail des femmes au XIXe siècle,1873.djvu/44

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141 garçons au-dessous de treize ans et 130 jeunes femmes contre 50 jeunes garçons de treize à dix-huit ans. En général, la fabrication des épingles dans l’ouest de l’Angleterre se fait principalement par des jeunes femmes de quatorze à dix-huit ans. Ces renseignements de l’enquête de 1843 sont confirmés par de récentes communications faites à l’Association pour l’avancement des sciences sociales. L’état des choses n’a pas changé les ateliers de Birmingham occupent toujours la même proportion de femmes pour les ouvrages métalliques. L’on nous représente les ouvrières du Staffordshire, adonnées à la fabrication des clous, noires de suie, musculeuses, charnues, repoussantes (extraordinary figures, black with soot, muscular, brawny, undelightful to the last degree). Dans beaucoup de poteries et de manufactures de porcelaine, dans les briqueteries, l’on compte parfois plus de femmes que d’hommes et l’on nous fait une saisissante peinture de leur aspect physique. Dans les papeteries, le nombre de femmes est souvent égal, quelquefois supérieur à celui des hommes. Il ne faut pas oublier non plus que les femmes étaient occupées naguère dans les travaux souterrains des mines, qu’elles sont encore employées aux travaux de surface, qu’en Belgique on les rencontre au fond des houillères, qu’il en était de même en Silésie avant un récent arrêté. En France, les femmes prêtent aussi leurs bras à beaucoup d’industries diverses, en dehors de celles sur lesquelles nous nous sommes spéciale-