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Il faut cependant noter qu’il y a trois mots dans lesquels il devient e. Ce sont :

keminada cheminata 97
esilos pretir 104 (*AXILLOS)
mediran cimpar 105

Dans ordigas zaehun 35, on pourrait voir le changement de A en o. Pour moi, je regarde ce mot comme purement celtique, cf. au Commentaire.

Dans pridias uuanti 103 (= lat. vulg. PARETES), il faut bien voir une aphérèse de l’A, à moins qu’on n’admette qu’il y a là une faute de copiste. Pour l’explication du second i, cf. au Commentaire.

Enfin, je ferai remarquer ici, bien que ce ne soit peut-être pas exactement l’endroit, que hanap hnapf 130 possède l’a épenthétique.

Pour E, il y a à noter que, selon une tendance romane bien connue, il passe à a dans un certain nombre de mots :

mantun chinni 11
saccuras achus 138
aia tutti uuela alle 163 (= EIA).

Dans le dernier exemple, je considère l’E, en effet, comme ayant le traitement de l’initiale.

Je parlerai de innuolu chniu 29 (= GENUCULUM) au Commentaire. À propos de U, je dirai que j’admets que devrus deohproh 114 = TUBRUCOS. Je reviendrai d’ailleurs sur ce point. J’admets donc que U initial a passé à e dans ce mot.

Voyelles toniques
A.

5. A reste a, mais, s’il est suivi de jod, il passe à ei. Nous avons de ce cas deux exemples :

tunica, seia tunihha 111 (SAGA)
manneiras parta 139 (MANUARIAS)

Il est vrai que l’on a d’un autre côté pragas proh 113, qui est peut-être écrit sous sa forme latine. Je rappelle aussi ici le paioari du huitième chapitre ou ai reste intact. C’est un exemple du reste ou ai se trouve à l’initiale.

Le suffixe -ARIU qui devrait faire -eir comme son féminin fait eira