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XVI, 326) ; en ancien tergestin kuól (Cavalli, Arch. glottol., XII, 331). Le plur. du reste ici ne pouvait agir sur le sing. C’est une simple faute du scribe, qu’il a faite parce qu’il avait capilli sous les yeux et peut-être aussi dans la tête.

Il y a à remarquer que cette phrase « rase-moi mon cou » semble attester que l’auteur était clerc ou moine.

20. Radices uurzun.

All. mod. wurzeln. Ce mot ne peut se trouver parmi les parties du corps qu’à cause de l’homophonie qu’il présente avec l’impératif radi. L’auteur du glossaire en écrivant radi a pensé à un autre mot roman très proche qu’il connaissait et l’a inscrit. Voy. les représentants de RADICES dans Gartner, Gram., p. 184.

21. Labia lefsa.

All. mod. lefze. Ce mot peut être le sing. latin LABIA ou le plur. LABIA. C’est un des mots que Diez déclare, p. 79, n’avoir pas retrouvés en rtr. Cependant je le relève dans Carisch : lèv. lèf m. ne peut être phonétiquement que LABIUM. Il existe du reste aussi en brégalien, voy. Redolfi. Zeitschr., VIII, 183.

24. Dorsum hrucki.

All. mod. rücken. Graphie savante, puisque le lat. vulg. disait déjà DOSSU.

25. Un osti spinale ein hruckipeini.

All. mod. ein rücken-bein. Ce ti qui est probablement un lapsus est resté jusqu’ici inexpliqué en dépit des diverses hypothèses. Je propose de l’expliquer par un bourdon, si je puis ainsi dire. Le scribe qui copiait le texte aurait, dans un moment de distraction, sauté de un os à tibia pein 30, puis se serait aperçu de son erreur, mais aurait omis de rayer ti.

28. Os maior daz maera pein deohes.

L’os majeur de la cuisse. Le représentant du compar. MAIOR (au nom.) existe encore en rtr. : mêr « grösser » (Pallioppi et Carigiet). Le premier dérive plaisamment le mot de mehr.

29. Innuolu chniu.

All. mod. knie. D’après Diez, on peut lire iunuclu aussi bien