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MON BERCEAU

propriété d’après les enseignements de l’encyclique Rerum novarum. »

C’est simplement un défi jeté à la face de la société civile moderne et c’est un gros danger pour nous.

Le 13 Vendémiaire, an IV, Bonaparte braqua brutalement deux pièces de canon contre les marches de Saint-Roch pour foudroyer les sections de Paris, au nom de la Convention, et les sculptures ont été en partie ravagées par la mitraille. Ces mœurs sauvages ne sont plus de notre temps, mais il faut remplacer le canon par une formidable poussée de l’opinion publique pour chasser ces rats d’église de tous les immeubles qui doivent revenir à leur seul et légitime propriétaire : la nation.

Je finirai par le même raisonnement que j’ai déjà eu l’occasion de formuler, en parlant de Saint-Eustache : que l’on demande ainsi aux curés, églises ou fabriques de France, les loyers qu’ils ont subtilisés si adroitement au pays depuis 1801, et l’on verra, en faisant le compte, que ces braves gens doivent au pays plusieurs milliards de ce chef seul.

Qu’on les leur laisse, mais au moins, qu’on se décide à prononcer la séparation des Églises et de l’État, si nous ne voulons pas nous voir arra-