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LE PANORAMA

son auguste époux, le petit Schiappini, bien empâté maintenant.

Mais tout autour, quels noms ! George Sand, assise aux pieds d’une statue, reçoit les hommages de Jules Sandeau. Puis voici, pêle-mêle, Delavigne, Süe, Balzac, Lamennais, Lacordaire, Ingres, Delacroix, Berlioz, Vernet, Rude, Lamartine, Louis Blanc, Halévy, Hérold, Auber, Raspail, Rachel, Alexandre Dumas et cent autres qu’il faudrait citer.

Abd-el-Kader, drapé dans son burnou blanc, accoté contre un arbre, en haut de la terrasse, est superbe.

Comme les rois et les princesses paraissent peu de chose, n’est-ce pas ? vus ainsi à distance, à côté de tous ces génies de l’esprit humain, toujours plus jeunes et plus vivants, à mesure que le temps passe, tandis que les grands tombent dans le mépris ou l’oubli ; juste retour des choses d’ici-bas, et preuve indiscutable de la justice immanente à laquelle personne d’entre nous ne saurait échapper.

L’empire troisième, — toutes les femmes qui devaient plaire sont là, princesse Mathilde, marquise de la Tour-Maubourg, duchesse de Mouchy, c’est l’ère du flirt, et Gounod lui-même semble bien absorbé avec la duchesse de Montebello.