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mon berceau

LE BON VIEUX TEMPS

DANS LE PREMIER ARRONDISSEMENT

misère des auteurs dramatiques — une proclamation curieuse — le mot de la fin.

On nous parle toujours du passé avec des larmes d’attendrissement et de… crocodile dans la voix ; voilà assez longtemps que dure cette amère plaisanterie ; qui nous délivrera non seulement des Grecs et des Romains, mais encore de l’obsession d’un passé moins lointain, curieux sans doute à fouiller, et qui nous ferait dresser les cheveux d’horreur, s’il fallait seulement le revivre 24 heures pour de bon ?

Ainsi les auteurs dramatiques, les malheureux auteurs qui ne sont guère riches aujourd’hui, l’étaient encore beaucoup moins autrefois et étaient livrés sans merci aux fantaisies et aux caprices des gens de théâtre de l’époque, qui étaient déjà aussi poseurs que ceux d’aujourd’hui.

Bertrand nous montre en excellents termes, dans son Paris-Album, comment et par quelle circonstance toute gratuite, les auteurs sont arrivés à être payés d’une manière, je ne dirai pas lucrative, mais au moins honorable, ce qui n’avait pas lieu lors du marchandage.

« Avant que les droits des auteurs des pièces