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les originaux

le plein air et ont constitué ainsi le spectacle animé et vivant de la rue, dans le quartier.

À tout seigneur tout honneur ; parlons d’abord d’un confrère, d’un brave journaliste, qui portait un nom célèbre alors et célèbre encore aujourd’hui, grâce au fameux fabricant de valses, qui n’était pas son descendant que je sache ; n’importe, si le nom de Métra est populaire à Paris, c’est à juste titre et je n’en demande pas davantage.

Dans son histoire de Paris, Dulaure dit : « Je ne dois pas oublier le sieur Métra, le plus célèbre nouvelliste de Paris ; il tenait ses séances journalières au jardin des Tuileries, sur la terrasse des Feuillants.

Au centre d’un groupe immense d’amateurs, on le reconnaissait à son chapeau sulpicien, bordé d’or, à son nez rubicond et très saillant, à des papiers qu’il tenait en main et qu’il lisait à tous venants. Lorsque des nouvelles importantes de la guerre étaient arrivées, Louis XVI demandait ordinairement : « Que dit Métra ? »

À la même époque, les allées du Palais-Royal étaient égayées par un autre original, sur le compte duquel Dulaure s’exprime en ces termes : « Un chevalier de Saint-Louis acquit un sobriquet fameux à Paris : celui de chevalier Tape-Cul. Son occupation journalière était de parcourir les rues, places et jardins de Paris et de frapper