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LE PARQUET ET LA COULISSE

régulateur des affaires dans un pays. À l’heure présente, M. Méline s’est chargé de tuer promptement les affaires et MM. les agents de change tuent le régulateur : où allons-nous, et n’est-ce pas le moment de jeter le cri d’alarme, si nous ne voulons pas voir la France conduite à la ruine par une bande de fanatiques-protectionnistes et de courtiers-officiels sans patriotisme ?

Une solution s’impose et s’impose impérieusement : la suppression immédiate et complète du monopole des agents de change. Mais il n’y a pas, hélas ! d’illusion à se faire ; avant de se résigner à disparaître, ces gens-là employeront tous les moyens dilatoires, et les Chambres, qui n’ont jamais le temps de s’occuper des questions économiques d’un intérêt vital pour le pays, — témoin, la Banque de France, — seront séparées. Il faut donc aller au plus pressé et faire ses affaires soi-même, en attendant l’intervention lointaine des pouvoirs.

J’ai mené ici même une campagne pour demander que l’on crée la Bourse de l’Exportation à côté de la Bourse de Commerce. Eh bien ! maintenant, il faut créer le marché libre, la Bourse des valeurs, également à côté de la Bourse de commerce du premier arrondissement, en plein