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les chalets

Les chalets de nécessité


Mesure inqualifiable de la compagnie — Paris aux abois — Horribles détails

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Décidément, il est certain sujet dont on ne peut guère se dépêtrer, telle est la grosse question des vidangeurs, dont j’ai dû parler deux fois ici à propos du tout à l’égout ; voilà que je les retrouve encore, aujourd’hui, sous une autre forme. Heureusement que, suivant le dicton populaire, cela porte bonheur, c’est une raison pour me donner un peu de cœur à l’ouvrage.

On sait que la Ville de Paris a concédé, dans des formes déterminées et suivant un cahier des charges, le droit à une compagnie particulière d’élever, dans la ville, des petits édicules connus sous le nom de Chalets de nécessité.

Ils devaient, entre autres conditions, répondre aux besoins des habitants dans tous les quartiers, renfermer un certain nombre de cabines, huit ou dix suivant la grandeur, à cinq centimes, une ou deux avec toilette, à dix centimes, et enfin, une indépendante, donnant sur la rue par une autre porte, absolument gratuite pour les ouvriers.

Voyons un peu comment ces clauses principales ont été remplies par la Société :