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Page:Paul Vibert - Pour lire en ballon, 1907.djvu/37

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Sur la pièce d’eau du château-ferme, sa barque est tirée par des cygnes blancs et noirs, bien supérieurs aux cygnes allemands ! Et les dindons et les paons font la roue devant elle et lui font une garde d’honneur lorsqu’elle rentre au logis paternel…

Au deuxième acte grand duo d’amour, — un duo d’amour est toujours nécessaire dans une pièce qui veut réussir, — elle vient d’épouser un jeune et brillant officier de spahis — un officier est toujours brillant — changement de décor à vue pendant le même acte, elle a suivi son mari en garnison à Ouargla et comme une bonne Française qu’elle est, elle a créé un superbe parc d’autruches et de casoars, à seule fin de faire la pige aux Anglais du Cap, et il se trouve que du même coup, elle fait fortune avec son intelligente industrie.

Au troisième acte encore deux tableaux, le premier se passe à Madagascar où son mari est capitaine et elle a la bonne fortune de reconstituer trois squelettes d’Epiornis, dont elle envoie une collection superbe d’œufs au Muséum d’histoire naturelle de Paris qui lui retourne ses remercîments et les palmes académiques par câblogramme.

Au second tableau son mari est en mission en Australie pour étudier l’influence du tambour sur le développement rapide des jeunes républiques ; elle organise avec lui une grande expédition dans l’intérieur de l’Île-continent et, incontinent, ils