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Cette chronique à paru dans l’Ouest Républicain le 24 février 1901 et le 3 mai 1902 le Petit Journal publiait l’information suivante :

« Après avoir fait des victimes, juste retour des choses d’ici-bas, voici que les tramways à plots deviennent victimes à leur tour. Mais pour eux, la chose est moins brave, car ils ont trouvé tout de suite le moyen de couper court à ce renversement des rôles, tandis que le public n’a d’autre ressource que de continuer ses plaintes vaines.

Donc, la Compagnie générale d’exploitation des plots s’est aperçue qu’elle était exploitée.

Depuis quelque temps, au secrétariat général, rue de l’Arcade, on s’apercevait que le nombre des chevaux électrocutés grossissait d’une façon inquiétante et que les indemnités à payer progressaient d’une façon intolérable pour la caisse de la Société.

Une dénonciation vint dévoiler le mystère, et un juge d’instruction, M. Leydet, a été chargé d’étudier l’ingénieux stratagème par lequel un trio de gredins, tout en volant la Compagnie, augmentait encore le danger que courait le public.

Un nommé Luxemburger et un maquignon connu sous le nom du Grand-Paul s’étaient associés à un nommé C…, employé de la Compagnie, récemment révoqué, et qui en partant avait conservé une clé spéciale pour ouvrir les plots et procéder aux réparations courantes.