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— Comme je vous l’ai dit : ils se sont séparés, laissant la foule glacée d’horreur et d’épouvante.

— Quoi ! ils ne se sont pas assommés ?

— Non, par la grâce de Dieu.

— Alors permettez-moi de trouver quelque différence entre votre histoire et celle de la guerre de Troie, car le fils de Pelée a tué celui de Priam.

M. V… partit d’un éclat de rire homérique, au grand scandale de la compagnie.

— À présent, dis-je, racontez-nous en deux mots ce qu’est devenue Fioralise.

— Le père de Matteo, qui s’appelait Lena, reprit enfin le narrateur, s’imaginait descendre du consul Popilius Lœnas, et pour cette raison il ne lui parut pas convenable de marier son fils avec une tapissière de Florence. Non-seulement il refusa son consentement en termes fort durs, mais il écrivit encore au marquis*** pour le prier de faire en sorte que Fioralise fût renvoyée dans sa famille.