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de l’Italie. Comme chef de la famille, il aurait dû s’occuper des intérêts de la communauté ; mais il s’enferma dans son cabinet de travail sans vouloir entendre parler d’affaires, et un mariage d’inclination l’obligea bientôt à se séparer de ses frères et sœurs. Le second des garçons, François Gozzi, se chargea des procès et de l’administration des biens ; Charles entra dans une école militaire, d’où il passa dans un régiment qui partait pour Zara. Pendant ses heures de loisir, Gozzi perfectionna encore ses études, car celles du lycée sont toujours incomplètes ; quant à ce que lui avait enseigné son premier précepteur, jeune prêtre mauvais sujet qui faisait la cour aux femmes de chambre de sa mère, il ne le portait pas en ligne de compte.

À Zara, Gozzi trouva de bons compagnons de régiment, piliers de mauvais lieux, et qui lui firent comprendre combien il était honteux pour un militaire de vivre sagement. Il avoua ses torts, mais il y persista tant qu’il put. Venise n’avait alors que des troupes mercenai-