Page:Pauphilet - Contes du jongleur, 1932.djvu/39

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Mieux que les médecins, la joie le guérissait. Et ses deux rivaux, confus, regrettaient moins peut-être d’avoir perdu une maîtresse désirable que d’avoir paru plus lâches que lui.

Cependant le mari de la dame, fastueux et ami du plaisir, eut la fantaisie de donner, lui aussi, sur ses terres, fêtes et tournois. Huit jours durant, ce ne furent que parades, divertissements, festins. Quiconque passait par là était convié aux tables, et mangeait et buvait du meilleur, tout son saoul. Et la dame, avec maintes demoiselles, servait les convives selon la noble coutume. Le chevalier blessé l’apprit ; aussitôt il appela son écuyer.

« Prends cette tunique, lui dit-il,