Page:Pavie - Krichna et sa doctrine.djvu/473

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ici d’après mes conseils ; et en ceci, ô saint homme ! il n’a commis aucune faute ! » — Et, répondant à Krichna, Balarâma lui dit : « Pourquoi donc ne me l’avoir pas fait connaître ? — Maintenant il n’est plus temps de l’appeler comme fiancé ; qu’il l’épouse, donnons-la-lui pour femme ! » — Aussitôt Krichna fit revenir Ardjouna, et le jour fixé il lui donna sa sœur en mariage, selon le rite védique.

— On fit dans le palais bien des fêtes et des réjouissances ; toute la population se livra à l’allégresse, remplie de zèle pour le service de Krichna et de Balarâma.

— Le fils de Dévakî, Krichna, est celui par qui se complète la dévotion envers Vichnou ; par la méditation, on arrive à la dévotion envers Krichna ; — ce dieu aussi regarde comme ses enfants tout le peuple de la ville qui suit son culte ; il veut éloigner le malheur de ceux qui l’adorent. — Il y avait un brahmane nommé Soutadéva, et un roi (nommé Djanaka) (?) qui, dans la ville de Tirhoutî (Tîrabhoukti), pratiquaient et répandaient autour d’eux l’adoration du seigneur. — Krichna (qui le savait) dit : « Allez à Dvâraka[1] ; qu’on prépare mon char, et qu’on me l’amène au plus vite. » — Le prince des Yâdavas étant en marche pour aller vers ses adorateurs, tous les grands richis l’accompagnèrent ; — Nâradâ, Vâmadéva, tous les deux convoqués, et Atri, marchaient avec Krichna et Balarâma. — Quand ils furent assis sur le char de Hâri, tout autour de sa personne et par son ordre, le prince des Yâdavas, leur prodiguant des paroles affectueuses, les fit partir avec lui. — De même qu’on voit le soleil entrer dans un nouveau signe du zodiaque, ainsi paraissait, tout brillant d’éclat, le prince de la tribu de Yadou : — dans les pays étrangers où il passait, on suspendait devant lui des guirlandes ; — pareils à un collier de cinq rangs de perles, devant sa face

  1. Il était hors de la ville, en son palais.