Page:Peguy oeuvres completes 01.djvu/250

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reconnaîtrez avec moi qu’il est préférable de ne pas s’y exposer.

Pour le ministre, le conseiller d’État,
directeur des chemins de fer,
Signé : Lethier

Hein : est-il bon, ce conseiller des chemins de fer, qui ne veut pas vous exposer. Je ne sais pas ce qui advint l’année suivante.

— À présent, messieurs, que nous avons fini mes corrections, au revoir, je me sauve.

Il était déjà au premier passé, quand je le rappelai :

— Tu oublies ta montre.

Elle reposait sous le Descartes.

— Prends-la : il ne faut jamais exagérer l’exactitude.

— Je devais rester un quart d’heure. Je suis resté cinquante-six minutes. Je vais manquer la moitié de mes commissions.

— Tu prendras le Montrouge-Gare de l’Est pour aller plus vite. Il est à moitié à traction mécanique.

— Ah ! On attelle un cheval et un moteur ?

— Non je veux dire qu’il y a encore des voitures où on attelle trois chevaux, et qu’il y en a déjà, d’affreusement peintes, où on attelle un moteur.

— Au revoir. C’est le progrès. Au revoir. Adieu.