Page:Peguy oeuvres completes 04.djvu/423

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tons, les chevalier Phœbus et les Quasimodo, suivre toutes ces traces, noter les essais, les glorieux et les inglorieux, mesurer les pas, parvenir enfin avec lui au triomphe. Il avait un don unique entre tous, un don particulièrement précieux pour le travailleur, pour le producteur, pour un bourreau de travail comme lui, pour un gros abatteur de besogne : ce cynisme particulier, si parfait, cette impudence païenne, cette impudeur qui lui faisait donner presque indistinctement au public, et sensiblement aussi honorablement les uns que les autres tout ce qu’il produisait ; le bon et le mauvais ; sachant bien que dans le tas il y (en) avait du très bon ; et que si ce n’était pas pour aujourd’hui ce serait pour demain.


§4. — Il disait lui-même qu’il ne faut jamais corriger un livre qu’en en faisant un autre. Notamment Odes et Ballades, préface de 1828 : car, sa méthode — (il adorait parler de lui à la troisième personne, l’auteur, l’auteur de ce livre) — consistant à amender son esprit plutôt qu’à retravailler ses livres, et, comme il l’a dit ailleurs, à corriger un ouvrage dans un autre ouvrage, on conçoit que chacun des écrits qu’il publie…


§5. — La dernière strophe que nous venons de citer est par exemple, in fine, un essai malheureux d’enfer-