Page:Peguy oeuvres completes 04.djvu/507

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fait quelquefois semblant de n’en être point. Il va, il voyage jusqu’à Versailles pour n’en être point. Mais il se cache à Paris pour en être. C’est, ce sera le parti des gens qui ne quittent pas Paris pendant les mois d’été. Ce sera un peu long à mettre dans nos programmes. Mais les grands partis à présent ne se désignent plus que par leurs initiales. L. P. D. G. Q. N. Q. P. P. P, L. M. D. E. Un rêve. C’est un peu moins court que le S. F. I. O. Mais aussi ce sera plus puissant. Daviot même ne pourra pas en être. À cause des Sables d’Olonne. Paris n’appartient pas seulement à ceux qui se lèvent matin. (Et qui ainsi préparent, avant qu’on soit levé, la campagne, la bataille, la victoire de la journée, la journée même, comme on disait : la journée a été bonne, la journée a été mauvaise ; la journée a été gagnée, la journée a été perdue ; heureux temps où les batailles étaient des journées), à ceux qui montent la journée devant soleil levé. Cela c’est le vieux jeu, toujours bon, le premier jeu, l’ancien jeu, le (vieux) Balzac. (Toujours jeune). Voici le perfectionnement, le deuxième degré, le deuxième jeu. Paris appartient à ceux qui pendant les mois d’été préparent la campagne d’hiver.


§85. — Paris n’appartient à personne.



C’est sur le deuxième parti que je compte. C’est le grand parti. De ce deuxième parti vous serez, non