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L E M ^’ S T 1- : R E

Or moi, dit Dieu, je suis du côté des saints et aullemenl

du côté des Pharisiens. Aussi j’absorbe et je dévore ma peine et je la souffre

moi-même en moi-même pour moi-même, Et voyez comme je parle doucement au pécheur Et comme je reprends doucement le pécheur.

Fa quand les frères s’en furent partis,

1 II attend que les deux frères qu’il avait appelés,

Qu’il avait fait venir s’en soient partis. Il attend qu’ils

soient seuls. 11 ne veut pas Faire un semblant d’affront à un baron français), // m’appela tout seul, et me fit seoir à ses pieds et me

dit : « Comment me dites-vous hier ce ? » Et je lui disque encore lui disais-je.

Et je, qui onques ne lui mentis ;

Et je lui dis que encore lui disais-je ; en vérité, dit Dieu,

Cette franchise de Joinville, qui ose répétercela au roi,

Est précisément ce qui me g^arantit la franchise de saint Louis.

Cette franchise de péché de Joinville et de cette cer- taine impiété

Est justement ce qui me couvre, ce qui me garantit,

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