Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/185

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quarante mille abonnés, (on ne sait jamais avec les Revues, excepté avec le Bulletin de Lotte et les Cahiers de la Quinzaine et quelques autres petites Revues), vingt, trente, quarante mille abonnés à vingt et trente francs et non plus à six francs, quand on est une grosse puissance sociale, quand on a donc un budget de quatre ou cinq cent mille francs, et qui passe peut-être le million, quand on a un gros volume social, comment ne pas mépriser ce budget d’un millier de francs. M. Laudet est convaincu que nous allons jouer le pot de terre contre lui qui va jouer le pot de fer. Cela le fait rire. Il a raison de connaître La Fontaine. Ça peut beaucoup servir. Mais il n’y a pas seulement La Fontaine et ses fables. Il y a une vieille histoire dans une tout autre sorte de fabuliste. (Et encore peut-être pas tout à fait si autre que cela, puisque ce La Fontaine était fanatique d’un de ces anciens). M. Laudet la connaît peut-être. Il la cherchera au livre des Rois, livre I, chapitre XVII, verset 4, (on les a mis en versets) :

… « il étoit de Geth, & il avoit six coudées & un palme de haut.

5. Il avoit en tête un casque d’airain ; il étoit revêtu d’une cuirasse à écailles, qui pesoit cinq mille sicles d’airain.

6. Il avoit sur les cuisses des cuissards d’airain ; & un bouclier d’airain lui couvroit les épaules.

7. La hampe de sa lance étoit comme ces grands bois dont se servent les tisserands ; & le fer de sa lance