Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/317

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être un historien. Il est bon, il est mauvais, il est fort, il est faible, mais enfin nous nous pouvons admettre que M. Lavisse soit un historien. Et c’est M. Langlois au contraire qui a introduit dans le monde, (on voit que je le traite en grand seigneur), et qui est célèbre pour avoir introduit dans le monde un système de pensée, mettons une méthode, un système de méthode où M. Lavisse ne peut pas être historien. Pour nous M. Lavisse peut encore être un historien. Pour M. Langlois et pour les méthodes de M. Langlois et pour les disciples de M. Langlois et selon les méthodes de mesure de M. Langlois M. Lavisse ne peut être qu’un fade littéraire, ou littérateur, ou homme de lettres. Et alors, quand on voit M. Langlois saluer cérémonieusement et solennellement en Sorbonne M. Lavisse et l’introniser et le patroniser, alors on est conduit à se demander si ces grandes, ces fameuses méthodes, ces grandes souveraines, ces grandes impérieuses, ces grandes mademoiselles, qui ne s’inclinent pas devant le saint et devant le héros, ne s’inclineraient pas quelquefois devant les puissances temporelles. Et ici je ferme ma parenthèse.

L. — g). — Et il faut que je me résume. M’accuser de vénalité, c’est une sottise ; et une grossièreté. (D’une double vénalité, d’une vénalité de gloire et d’une vénalité d’argent). M’accuser de vénalité quand on est riche, c’est une indécence ; et une grossièreté. M’accuser de vénalité en des termes constamment tortueux et cauteleux et rampants c’est une bassesse ; et une lâcheté. Mais m’accuser de vénalité et signer Pons Daumelas quand on est M. Charles-Victor Langlois, je ne sais pas