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ſions tantót, chacunɇ nation ſ’ę́t auiſeɇ d’ecrirɇ ſa languɇ a ſa modɇ : e ſuffìt quɇ tous ceus du païs an ſoę́t conſantãs : Telɇmant quɇ ſi l’un nous rɇprand dɇ notrɇ manierɇ d’ecrirɇ, nous lɇ rɇprandrons dɇ la ſiennɇ: Car quelɇ apparãcɇ i à il qu’an Italiɇ íz ecriuɇt Tagliata par gli, nomplus quɇ lɇ Françoęs Tailleɇ par ill ? giamai par gia, nomplus quɇ lɇ Françoęs jamęs par ja? ſinon quɇ les Italiens ſont d’accord parantr’eus dɇ leur Ecritturɇ, e les Françoęs parantr’eus dɇ la leur ? Samblablɇmant quelɇ rę́ſon ont íz dɇ ſonner lɇ c aſ‍pire commɇ nous ſonnons la lęttrɇ q auęc u ſuiuant, e lɇ c dauant e, i commɇ nous ſonnõs lɇ c aſ‍pire ? combien quɇ jɇ ſoę’ dɇ ceus qui lɇ prononcɇt au Latin commɇ les Italiens.

Męs quant au c aſ‍pire, il ę́t cęrtein quɇ leur prolation nɇ ſant en rien ſon aſ‍piratiõ. E toutɇffoęs cɇ ſɇroę̀t pourneant antrɇpris, dɇ vouloę̀r corriger leur Ecritturɇ, e partant ni la notrɇ. Ia ſoę̀t qu’an l’unɇ lɇ droęt conueinquɇ lɇ tort dɇ l’autrɇ. E par cɇ quɇ jɇ ſuis tombè ſus ce langagɇ, les Italiens ont vnɇ prattiquɇ